Eleonora AndrianiForeseeing the Future in Unexpected Events: The Case of the Liber introductorius of Michael Scot[+]
Le but de cet article est de contribuer au débat sur la relation entre les pratiques prédictives et l’orthodoxie religieuse, telle qu’elle est exposée dans le Liber introductorius de Michel Scot. Au cœur de ce travail se trouve l’étude de la discussion de l’interprétation des signes inhabituels et des événements inattendus par Michel Scot, à la fois dans le Liber quatuor distinctionum et le Liber particularis. L’analyse de nouvelles preuves textuelles, jusque là passées inaperçues, permettra par ailleurs la réévaluation de la réception de Michel Scot en tant qu’autorité dans le domaine des pratiques prédictives
Maria SorokinaHenri de Harclay sur l’ontologie des nombres : à l’origine d’un désaccord entre Pierre Auriol et Thomas Wylton[+]
Dans son commentaire des Sentences (d. 24, lib. I), le théologien séculier Henri de Harclay (ca. 1270-1317) aborde le problème de l’ontologie du nombre. Il soutient la thèse conceptualiste : les nombres n’existent pas indépendamment de l’activité de l’intellect. D’une part, son argumentation est utilisée chez Pierre Auriol qui défend une opinion semblable; d’autre part, elle est attaquée chez Thomas Wylton qui adhère à une théorie contraire, celle de l’existence extramentale des nombres. Une édition critique annotée du texte d’Henri de Harclay est présentée ici pour la première fois
Irene CaiazzoLa Somme de philosophie de Raoul de Longchamp[+]
Après une introduction sur la vie et l’œuvre de Raoul de Longchamp, maître actif en France entre le dernier quart du XIIe siècle et les deux premières décennies du XIIIe, est ici éditée pour la première fois la <>Cornicula sive Summa de philosophia, rédigée très vraisemblablement vers dans les années 1180-1190. Tout en conférant à son traité une structure précise d’après les sphères des quatre éléments, en partant du feu jusqu’à la terre, du haut en bas du cosmos, Raoul de Longchamp puise principalement dans la Philosophia de Guillaume de Conches et dans les écrits des médecins salernitains. Les sujets abordés relèvent surtout de la philosophie naturelle, tout particulièrement de la météorologie, et ils sont généralement introduits par des questions.
Severin Kitanov, Chris SchabelThomas Bradwardine’s Questions on Grace and Merit from His Lectura on the Sentences at Oxford, 1332-1333[+]
This article offers a critical edition of questions 7-9 of Thomas Bradwardine’s Lectura on the Sentences (Oxford, 1332-1333), his main treatment of grace and merit before the publication of his monumental De causa Dei in 1344. The longest of the three, question 7, has also been attributed to Richard FitzRalph. After reviewing the evidence for Bradwardine’s authorship, the paper shows how the future archbishop of Canterbury was only beginning to react to the Pelagian tendencies he had witnessed the previous year.
Joël Biard, Christophe GrellardLes Questiones circa librum de Physionomia de Jean Buridan[+]
Cet article propose la première édition critique complète des Questions de Jean Buridan sur la Physiognomonie pseudo-aristotélicienne. L’introduction situe le texte dans la tradition physiognomonique médiévale, tout en indiquant les relations de la physiognomonie à la sémiologie, à l’astrologie et à la philosophie morale. L’édition se fonde sur trois manuscrits principaux, et un quatrième pour l’une des deux versions de la première question. Suit l’édition d’une version d’authenticité douteuse, qui recoupe en partie la version éditée, et de trois questions sur la physiognomonie extraites d’un texte qui semble composite, formé de questions de Buridan ou d’esprit buridanien.
Sylvain MattonD’un rayonnement des grammairiens latins ou le De radiis n’est pas d’al-Kindi[+]
Le traité De radiis, ou Theorica artium magicarum, est quasi unanimement tenu pour une traduction latine faite au XIIe siècle d’un traité arabe perdu d’al-Kindi. En se fondant sur le fait qu’il dépend de la tradition grammaticale relevant de Donat et Priscien, on démontre ici qu’en réalité il n’a pas été traduit de l’arabe mais qu’il a été rédigé par un auteur latin, très probablement dans les décennies 1250/1260.
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